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Le 8 mars 2022

Journée Internationale des droits des femmes : Lyly Eng

À l’occasion de la Journée Internantionale des droits des femmes, nous vous proposons le témoignage de femmes engagées dans le mouvement Habitat Jeunes.

Découvrez le témoignage de Lyly, résidente et administratrice

Je m’appelle Lyly, je viens d’avoir 22 ans et je suis aide soignante. J’aimerais devenir styliste modeliste. Je suis cambodgienne française chinoise. Mon père est chinois, ma mère est cambodgienne. Je vis en France depuis 10 ans. Aujourd’hui j’habite à la Rochelle.  

Je m’intéresse à beaucoup de choses et à la politique. 

Votre premier contact avec Habitat Jeunes ? 

Il s’est fait dans la précipitation, pour trouver un logement pour intégrer mon école d’aide-soignante.  Au début je voulais juste un logement mais j’ai découvert une association [Horizon Habitat Jeunes] qui me plait tellement que je n’ai pas voulu la quitter. Elle m’a permis de découvrir plein de choses, le Congrès de l’Unhaj, l’Urhaj, le Festival Provox’, les débats sur les droits des femmes, la création d’un court métrage… Je me suis investie dans le Conseil de Vie sociale. 

J’ai connu le mouvement Habitat Jeunes grâce à Manuella, la responsable de la résidence. Elle m’avait proposé de venir à Rouen, au Congrès Habitat Jeunes et j’étais intéressée. Après ça on s’est revu avec d’autres jeunes de la région et j’ai découvert ce qu’est l’Unhaj, l’Urhaj… et j’ai découvert une association engagée pour le logement des jeunes. On a essayé de trouver des solutions pour que les jeunes soient mieux intégrés dans le mouvement. C’était bien on se sentait écoutés par les personnes qui étaient là. Je me sens chanceuse car au Cambodge, les femmes ne sont pas écoutées et ma mère ne m’a pas éduquée à la politique. Ce n’est pas dans la culture. Je ne sais pas encore toujours très bien comment parler parfois mais ça m’intéresse et c’est une vraie chance pour moi d’intégrer ce réseau. J’ai plus ou moins des choses à dire mais je suis en train de comprendre comment fonctionne la société en dehors de ce qu’on voit à la télé, dans les écoles… Je rencontre aussi des jeunes d’autres pays qui sont comme moi et on échange et c’est un enrichissement.  

Pourquoi c’est important pour vous de vous engager ?  

C’est lié à mon origine, au fait que je n’ai pas le droit de parler au Cambodge parce que le droit des femmes n’existe pas vraiment là-bas. En France au début j’ai découvert que le droit des femmes était aussi nouveau et qu’il existe encore des inégalités et des violences faites aux femmes. Ça a renforcé mon envie de m’engager. En tant que femme qui aie vécu beaucoup d’injustices durant mon enfance – je n’avais pas le droit de parler – ou même encore quand j’y retourne et que je vois que rien n’a changé, c’est important de m’engager. 

Une journée du droit des femmes vous en pensez quoi ? 

Est-ce que ça ne devrait pas être tous les jours, comme pour les hommes ? Après c’est vrai que c’est significatif car ça montre que des droits ont été acquis donc ça me donne de l’espoir y compris pour le Cambodge.