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Le 8 avril 2021

[LES JEUNES COMPTENT] Maéva : je ne sais pas ce qui se passera demain

Cumul des incertitudes : témoignages de jeunes résidents #HabitatJeunes

Maeva a 21 ans, elle enchaîne les petits et grands boulots depuis un an. Ses APL sont passées de 288 à 99 euros.

L’an dernier, avant le confinement, je travaillais en restauration en Savoie. J’ai fait plusieurs petits boulots et j’ai aussi connu des périodes sans rien. Je ne touchais pas le chômage, ou un chômage très réduit car calculé sur les revenus que j’avais quand j’étais en apprentissage. Je dois d’ailleurs remettre ça à jour car j’ai aussi eu des boulots qui payaient plus. Ça a parfois été dur. Je vivais avec mon copain sur les économies que j’avais. On vivait dans un squat, on mangeait ce qui était jeté par les magasins, et quand on n’avait vraiment rien, on allait chercher des colis d’urgences auprès d’associations. Mais la plupart du temps, je bossais.

Je voulais vivre à Melle mais les proprios ne voulaient pas me louer leur appart. Ils trouvaient que ma situation était trop instable. Mes grands-parents m’ont parlé de la résidence Habitat Jeunes. J’y ai habité en couple, jusqu’au décès de mon copain en août, puis seule. J’ai l’impression que ça m’a sauvé la vie. J’ai des voisins avec qui je m’entends super bien, d’autres un peu moins. Mais les gens de la résidence sont au top. 

Actuellement, je suis en mission d’Intérim et je gagne environ 1500 euros par mois donc j’arrive à surmonter cette baisse d’APL. Je ne suis pas à plaindre. J’économise autant que je peux, je continue à me nourrir avec les invendus des magasins et je n’achète rien. Mais ce qui m’angoisse c’est que je ne sais pas ce qui se passera demain si je perds mon boulot.

J’aimerai reprendre mes études pour devenir monitrice éducatrice puis voyager.

Maéva